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Il existe un drôle de genre d’ambassadeurs, qui n’ont pas de territoire, de résidence ou d’agrément mais qui se personnifient à un thème.
Si vous m’aviez dit avant mon arrivée au Quai d’Orsay que j’allais me retrouver dans une voiture du cortège officiel du président chinois remontant les Champs Elysées vides, avec l’envie de faire le salut de la reine d’Angleterre à tous les badauds photographiant ma voiture, je ne vous aurais pas cru.
Nous sommes en 2008. Je n’ai pris mes fonctions à la sous-direction d’Extrême-Orient que depuis quelques semaines lorsqu’on m’annonce que je dois préparer une mission d’information en Corée du Nord. Je m’apprête alors à vivre l’une de mes expériences les plus fortes au ministère.
Sur le papier, Isabelle X., 26 ans, a un parcours exemplaire : une mention bien au BAC ; anglais, espagnol courants ; un double Master de relations internationales et de droit ; de nombreux stages en France ; deux ans de terrain en Haïti pour une ONG de développement.
Au ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI), il est des métiers méconnus du grand public qui illustrent la diversité de l’action diplomatique et consulaire de la France.
Diplomate d’échange allemande, c’est mon troisième jour après ma prise de poste au Quai d’Orsay. Déjà envoyée en mission à Vienne, je m’entends dire à un auditoire international : « La France soutient l’initiative allemande… » Que s’est-il passé ?